Unicité : la dualité pour illusion, le « ou » pour prison

En ce mois de décembre, je souhaite à chacun de pouvoir prendre le temps de regarder au dehors, de contempler la nature, de ressentir la lenteur, de pouvoir s’accorder sur son rythme et hiberner dans son soi profond. Lorsque l’on y parvient, on peut alors s’observer. Observer le moi conditionné et alors tenter de nous connecter au-delà de celui-ci, nous connecter à notre vraie nature.

Que chacun de vous puisse en cette période se connecter à sa lumière, ressentir l’amour et sa vibration. Pas l’amour attachement, pas l’amour qui enferme, pas l’amour qui possède. L’amour inconditionnel qui relie. Nous ne sommes jamais seuls… Unicité, la dualité pour illusion, le ‘ou’ pour prison.

Je vous souhaite de vous relier au vivant, à ce qui vous anime, à la passion. De ressentir ce à quoi votre âme aspire. De transformer cela dans la matière, d’amener cette vibrance dans votre quotidien. D’aimer de tout votre être, d’être animé et passionné par votre travail autant que je le suis par le mien. De ressentir votre créativité s’exprimer, d’avoir l’envie folle de planter des tas de graines et de les arroser avec la force, la conviction et la confiance en vos talents. D’être émerveillé lorsqu’elles sortiront de terre et que vos projets se déploieront et surtout d’être le plus bienveillant possible avec vous-même.

Dans le film de notre vie, nous jouons tous plusieurs rôles, nous portons tous de multiples masques. Le danger survient souvent lorsque nous nous identifions à l’un d’eux ; lorsque nous devenons la prison. 

Carl Jung disait que les drames les plus émouvants et les plus étranges ne se jouent pas au théâtre, mais dans le cœur d’hommes et de femmes ordinaires ; ceux-ci vivent sans attirer l’attention et ne trahissent en rien les conflits qui font rage en eux.

Ce métier qui me passionne m’a appris à porter un autre regard sur les personnes que je côtoie. A observer que, derrière les masques souriants et paisibles, se cachent des blessures, des peines et des chagrins et souvent beaucoup d’errance. La prison insoupçonnable que nous avons construite nous a rongé lentement, éloigné de notre essence.

Je suis consciente de ma prison… et je sais aussi qu’elle est très probablement prise dans tant d’autres que je ne vois pas, que je ne conscientise pas.

Percer sa réalité, fragmenter son aveuglement, briser sa cloche de verre, c’est… tout un chemin… probablement le chemin de toute une vie.

Et puisque le « ou » est à observer et transformer, je dirai que ce chemin-là est possible en étant, dans un même temps, pleinement présents et acteurs dans nos actions quotidiennes et pleinement présents et observateurs dans nos non-actions : dans l’observation de la vie qui s’écoule et s’égrène en et à l’extérieur de nous et qui est capable de percer bien des noirceurs, de ramener la lumière et de nous conduire vers davantage de scintillance.

Une très belle période à vous tous et une excellente et éclairée fin d’année ☆